Les minis : pour s’économiser n° 81 et 89 coupent au plus court
Au km 146 une pancarte : Californie. Cà y est nous entrevoyons la fin du voyage. Pas de vision d’un “pays de verdure où coule le miel “ comme virent les pionniers des Raisins de la colère. Du désert rien que du désert. Le road book nous le confirme si besoin était ; elle est là cette Vallée de la Mort. Pour l’affronter nous avons tous préparé les voitures. Tout mon système de refroidissement est absolument neuf, la pompe à eau de n° 17 vient d’être regraissée à nouveau, chacun a mis 12 bouchons de Maxcool dans le réservoir pour abaisser le seuil d’ébullition. C’est un des endroits les plus chauds du monde (57 °C ont été enregistrés en 1913). Tous les ans des touristes sont victimes d’accidents parfois mortels dus à la chaleur. Il est interdit de s’éloigner de la route. L’humidité est quasi nulle ; au volant d’une voiture non climatisée on peut perdre en transpiration 1 l à l’heure sans ne rien ressentir.
D’une superficie de 13 000 km², c’est le plus grand parc national des états unis. Son nom sinistre vient de la phase lancée par un pionnier rescapé « Dieu merci nous sommes sortis de cette vallée de la mort ». Tous n’eurent pas cette chance.
La plaine désertique s’étend devant nous et brusquement la route longe une immense dépression c’est elle ! De Dante View la vue sur la vallée nous donne une première idée de ce que nous allons vivre. La route dégringole en direction de Badwatter le point le plus bas des états unis -- 86 m.. Le paysage est à la fois lunaire et grandiose, le regard est attiré par la blancheur de la mer de sel recouvrant le fond de la vallée. C’est là que nous sortirons notre pique-nique du sac. Les minis ont roulé en-dessous du niveau des mers.
Zabriskie Point est un amoncellement de toutes petites collines sur lesquelles joue les rayons du soleil. En fonction de l’éclairage les zones éclairées ou ombragées forment comme un damier. Quelques instants plus tard, l’effet est différent. Artist Drive est une route emmenant le touriste dans un délire géologique de toute beauté.
Nous n’aurons que 35 petits degrés, des américains nous certifient que pour la saison le temps est anormalement frais !!!
Loin de la vallée, nous retrouvons la 66. Au milieu de nulle part surgit une vieille bâtisse que nous reconnaissons : c’est le Bagdad Café et oui celui où a été tourné le film. Nous poussons la porte : Andréa toujours elle, fidèle dans son rôle, nous gratifie d’un « bonjour » en français. Voilà c’était comme çà dans le film, souvenez-vous, convivialité, émotion, il suffit d’imaginer la musique du film si attachante. Et mais non nous ne rêvons plus, Andréa a mis son vieux magnéto en route… pour nous.